Dépistage

L'Électroencéphalogramme

L'imagerie de l'épilepsie

 

2-L’IMAGERIE DE LEPILEPSIE :

 

a)La tomographie par émission de positons (TEP)

La TEP est utilisée pour mieux préciser la localisation d'un foyer épileptogène. Entre les crises , on observe une diminution régionale de consommation de glucose dans 80% des cas environ. La zone métaboliquement anormale comprend toujours le foyer épileptique mais est plus vaste que celui-ci. Pendant les crises, on observe une très importante augmentation de consommation de glucose au niveau du foyer épileptique et de ses zones de projections. Mais la réalisation de la TEP pendant les crises pose des problèmes méthodologiques.

b)Principe de l’IRM


Aujourd’hui avec l'imagerie par résonance magnétique (IRM), il est possible de visualiser la plupart des anomalies structurelles du cerveau responsables des crises d'épilepsie.

La technique de l’IRM se base sur le principe de résonance des protons contenus dans les atomes d’hydrogène. Le corps humain est en effet constitué de 75% d’eau dont chaque molécule (H2O) contient deux atomes d’hydrogène (chacun d’eux ne renferme qu’un proton).
A l’état normal, les protons des atomes d’hydrogène sont dans un état de désequilibre. Lors de l’examen, une fois le corps du patient placé dans l’aimant, qui produit un champ magnétique très puissant (30000 fois plus puissant que celui de la Terre ), les protons s’orientent tous dans la même direction: Ils sont alors dans un état d’équilibre.

Pendant une durée précise,appelé temps d’acquisition, une onde de radiofréquence est envoyée pour exciter ces mêmes protons . Un fois l’onde arrêtée, ils retournent à leur position de départ :C’est la relaxation des protons.Ce faisant, ils émettent une onde életromagnétique,dite de résonance, qui, recueillie, permet de construire une image. Une échelle de valeur est choisie pour représenter les pixels avec des niveaux de gris pouvant aller du noir au blanc.Ce contraste permet une lecture précise.

Lexique : les composants de l’I.R.M.(cf. schéma fonctionnel)

AIMANT : L’aimant principal est, en fait, un solénoïde de 1,5 mètres de long et 0,5 mètres de diamètre. Cette bobine peut produire un champ magnétique de l’ordre de 2 Tesla, ce qui n’est pas négligeable pour un appareil de cette taille.
Le patient est couché à l’intérieur du solénoïde et le tunnel se déplace autour de lui.

 

SOLENOIDE : Fil métallique enroulé en hélice sur un cylindre, et qui, parcouru par un courant, créé un champ magnétique comparable à celui d’un aimant droit.

EMETTEURS DE SIGNAUX RADIO FREQUENCES : Le but de ce dispositif est de produire des impulsions à des fréquences radio pour agir sur les molécules de la coupe à examiner. Les ondes sont produites par des bobines que l’on déplace en fonction de la coupe à réaliser.
Pour produire les impulsions magnétiques requises pour faire les mesures, les bobinages sont parcourus par des trains d’impulsions électriques, ce qui produit un bruit caractéristique assez violent, et qui peut choquer le patient au premier abord.

RECEPTEURS DE SIGNAUX RADIO FREQUENCE : Une fois les ondes envoyées sur le patient, des mesures permettent de déduire le type de tissus que l’on a rencontré dans la coupe.
Ils convertissent également les données pour que l’unité de traitement puisse analyser les résultats obtenus.

BOBINES DE GRADIENT : Elles permettent de différencier deux points avec précision en fonction des valeurs des champs magnétiques en ces points.
On trouve, la plupart du temps ; trois bobines qui servent chacune à caractériser une direction de l’espace ; c’est ce qui permet d’accéder à des informations en trois dimensions.

UNITE DE TRAITEMENT DE L’INFORMATION : On regroupe sous le terme d’ « unité de traitement » toute la partie informatique de l’imageur.Le premier role est de piloter les positions mécaniques ainsi que les courants dans les différents bobinages.
La seconde tache est le traitement des données brutes reçues du dispositif de réception :on reconstruit une image de chaque coupe grâce aux données qui permettent de reconnaître le type de tissu rencontré et donc la couleur à utiliser pour la coupe (reconstruction topographique)